L’archipel du mépris. Histoire du camp de Rivesaltes de 1939 à nos jours

15,00

JOEL METTAY

168 p.

14 cm x 22 cm

Date de parution : Avril 2008

UGS : 978-2-912966-651-3 Catégorie : Étiquette :

Au pied des Corbières, un paysage de désolation, plat, venté, accablé par le soleil ou par le froid. Un archipel, en effet.
Le camp de Rivesaltes n’est pas éloigné des plages où furent autrefois parqués dans des conditions lamentables les Républicains espagnols après la chute de Madrid.
Qui dira le parcours, qui dira l’errance puis l’attente de tous ceux, désarmés, démunis, qui ont débarqués un jour dans ce camp?
De 1939 à 1942, les Espagnols d’abord, puis des juifs, des tziganes, des antifascistes, toutes sortes d’indésirables chassés de l’Europe entière par les nazis qui s’empressèrent de les placer sous les ordres du gouvernement de Vichy, lequel les a, sur le champ, traités en criminels.
Vaincus, apatrides, traqués. Hommes, femmes, enfants et vieillards. L’Europe en mouvement…
avec les années soixante et la décolonisation suivront d’autres enracinés: les harkis, supplétifs de l’armée française en Algérie, les officiers et sous-officiers guinéens engagés dans l’armée française et exclus de ses rangs dès l’accession de leur pays natal à l’indépendance.

Fin XXe-début XXIe siècle, bon an mal an, ce seront plus d’un millier de victimes de la misère que les pays riches font peser sur le “Tiers-Monde” qui échoueront au camp de Rivesaltes, faute de papiers en règle…

Durant sept décennies, un record, le camp de Rivesaltes a été le réceptacle de l’injustice et de la misère du monde.